Visiteurs: 201599
Aujourd'hui: 71
Définition aléatoire

Millésime
Rss infos
News RSS
Image aléatoire
Galerie
Discussion

Rafraichir

Archives

 
Rss La lampe de Wood
Commentaires (2)   Version imprimable
L’introduction de produits luminescents dans le processus de fabrication des timbres- poste à partir des années 1960 a contribué à développer l'usage des lampes à rayons ultraviolets chez les collectionneurs. Une vingtaine d'équipements différents sont disponibles sur le marché. Si vous ne vous êtes pas encore équipé, voici ce que vous devez savoir avant de concrétiser votre achat.

Il faut le savoir : avant le milieu des années 1960, seuls quelques nantis, et évidemment les professionnels du timbre, comme les experts, possédaient des lampes de Wood. Un outil indispensable au même titre que les loupes à très fort grossissement ou les microscopes qui leur servaient à détecter les défauts cachés des timbres, les falsifications et autres réparations.

Sous rayonnement ultraviolet, les papiers et les encres utilisés pour la fabrication des timbres réagissent en présentant des couleurs différentes de celles que l'on observe à la lumière du jour.

L’expert observe donc les nuances de couleurs mises en évidence sous la lampe et les compare avec celles d'un timbre qu'il sait être authentique. Si les deux timbres ou les deux surcharges réagissent de la même façon, il n'y a apparemment pas de problème. S'il découvre des différences, c'est qu'il y a probabilité de trucage. La « lumière noire » permet de distinguer beaucoup de détails qu'on ne voit pas habituellement.

Si vous êtes allé au moins une fois dans certaines boîtes de nuit qui utilisent cet éclairage au moment des passages de musiques lascives, vous avez dû remarquer l'apparition de poussières microscopiques sur vos vêtements, la blancheur bleutée et éblouissante des cols et des poignets de chemises que l'on ne remarque pas aussi intensément sous un éclairage traditionnel. C'est cette propriété très particulière de lampe de Wood qui était et qui est encore utilisée dans l'univers du timbre poste.

Un autre événement allait contribuer à populariser son usage : l'utilisation de matières luminescentes dans la fabrication des timbres-poste. Sans vous raconter tous les détails de cette innovation technique, disons qu'il s'agissait, pour les différentes postes des pays industrialisés, de trouver un système leur permettant d'accélérer les procédures de tri, de discrimination du courrier et de son oblitération. Il leur fallait trouver un procédé simple, et surtout plus rapide que l'oeil humain, permettant de détecter la présence d'un timbre sur une enveloppe. Moyennant quoi, les différentes machines à oblitérer aux performances accrues (des dizaines de milliers de lettres oblitérées en un heure) , pouvaient être utilisées au mieux de leurs capacités.

Vous avez certainement deviné en quoi consistait ce nouveau procédé: l'adjonction d'un produit luminescent dans le papier du timbre ou dans l'encre, capable d'être « lu » par une cellule photo-électrique fonctionnant aux UV .

Ce système ayant fait ses preuves, très vite les administrations postales adaptèrent leurs timbres en fonction des nécessités techniques exigées par leurs centres de tri. Du papier comportant des composés fluorescents à l'utilisation d'encres ou de vernis phosphorescents, ou encore à la surcharge de barres phosphorescentes (comme en France et en Grande-Bretagne, par exemple).

Cette adaptation ne se généralisa pas immédiatement, chaque pays, testant et essayant différents produits et techniques avant de trouver ceux qui lui convenaient le mieux. Mais elle provoqua çà et là l'apparition de timbres avec et sans produits luminescents, avec et sans barres phosphorescentes. Autant de possibilités recherchées par les philatélistes puisque, selon les pays, l'une ou l'autre de ces deux catégories de timbres pouvait être substantiellement moins courante que l'autre, et donc bénéficier d'une cote plus élevée.Tout le monde a en mémoire le 0,25 F « Coq de Decaris » fluorescent, utilisé presque clandestinement vers 1963 et découvert sept années plus tard seulement, ou le 60 c lilas « Lion héraldique » de Belgique, imprimé par erreur sur du papier blanc et non phosphorescent, etc., dont les cotes laissent rêveur. Mais comment découvrir ces timbres autrement qu'avec une lampe de Wood ?
L’utilité, pour ne pas dire la nécessité, d'un tel appareil pour les collectionneurs étant démontrée, il n'en fallait pas plus pour que les fabricants de matériel entreprennent la conception de lampes pouvant être faciles à utiliser et pas trop coûteuses.

Les lampes manuelles.

Ce sont les plus répandues car elles sont d'un encombrement réduit (160 x 55 par 20 à 25 mm d'épaisseur) et peuvent être mises dans la poche. Elles sont également assez peu coûteuses : de 20 à 30 euros. Elles comportent un tube UV de 4 watts protégé par un couvercle de plastique transparent, et fonctionnent avec des piles (quatre fois 1,5 volt, type LR 6, parfois fournies par le fabricant).

Avantages :

- maniabilité
- transport facile, peuvent être mises dans une poche
- autonomie de fonctionnement

Inconvénients :

- dispersion du rayonnement
- ne permettent pas des examens poussés
- autonomie réduite
- usure rapide du tube UV

Il existe un modèle du même type (mais d'un format beaucoup plus petit (environ 80 x 45 x 20 mm), pratique pour son minimum d'encombrement et de poids.

Les lampes sur socle

Il s'agit bien évidemment de lampes que vous ne pouvez utiliser que chez vous. Elle fonctionnent sur le secteur. Comme le montre la reproduction ci- dessous, le tube est fixé sur un support , surmonté d'un couvercle le recouvrant et le maintenant à l'abri de la lumière. Les performances de ces lampes s'en trouvent optimisées, en ce sens qu'elles permettent de mieux voir les réactions luminescentes des timbres lorsque le tube est activé. Contrairement aux lampes précédentes, on peut les utiliser en « mains libres », c'est-à-dire que les seules manipulations que vous ayez à faire sont celles qui consistent à déplacer vos timbres en dessous et à l'écart de la lampe. Dans le cas précédent, vous étiez obligé de déplacer la lampe. Les prix s'étalent entre 50 et 200 euros pour les modèles les plus courants. Certaines marques, comme Safe, développent des matériels plus sophistiqués, avec des loupes grossissantes et des éclairages d'appoint, comme la lampe.Philalux 3. Le prix, qui dépasse les 250 euros est évidemment à la hauteur des très bonnes performances de cette lampe.

Avantages :

- permettent des examens plus fiables
- faible consommation électrique -matériel plus solide
- petit encombrement
- permettent l'examen des timbres et des lettres dans leurs albums sans avoir à les déplacer.

Inconvénients :

- appareils plus coûteux
- utilisables uniquement sur le réseau

Un tuyau pour ménager votre tube :

Pourquoi les tubes UV des lampes manuelles, pourtant identiques à ceux des lampes de bureau,s'usent-ils plus vite ? C'est tout simplement le fait d'allumer et d’allumer et d'éteindre successivement votre lampe qui détériore votre tube UV. Une manipulation que l'on est obligé de faire très souvent avec une lampe de poche. Avec une lampe de bureau, vous avez tout intérêt à la laisser fonctionner même si vous n'en faites pas un usage continu. Votre tube et votre porte- monnaie puisqu'un tube de rechange coûte de 10 à 20 euros , vous en sera reconnaissant !

UV longs ou UV courts ?

Les équipements des administrations postales sont différents d'un pays à l'autre. Ainsi, si toutes utilisent des matériels fonctionnant sur le principe de la luminescence, les systèmes sont toutefois différents. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis par exemple, préfèrent employer des produits luminescents qui ne réagissent que sous des lampes à rayonnement ultravioletcourt (254NM). La phosphorescence de leurs timbres ne peut donc pas être décelée si vous ne possédez pas le tube VU correspondant.
Les timbres des autres pays comme la France, l'Allemagne ou l'Italie comportent des produits qui réagissent aux UV longs (366 NM), des rayonnements qui sont d'ailleurs moins nocifs pour I'oeil.
Moralité : si vous voulez trier des timbres anglo-saxons, équipez vous du tube adéquat (que vous pouvez inter changer sur. certaines lampes, mais renseignez-vous auprès de votre revendeur), il vous en coûtera environ 30 euros.

Article tiré de la revue Timbro-Journal N°54

 
 
Note: Aucun avis
(0 note)
Ecrit par: admin, Le: 21/10/08